Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Le représentant de la Ligue arabe auprès de l’AIEA, le Syrien Michail Wehbe, en est persuadé : convaincre Israël de ratifier le TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) et de rendre public son arsenal nucléaire, encourage le processus de paix en cours au Proche-Orient.
Mais la diplomatie américaine ne partage pas cette vision des choses et a lancé une offensive. En effet, il est hors de question pour Washington de laisser les pays arabes, soutenus par l’Iran, pointer Israël du doigt une seconde fois, alors que Barack Obama joue une partie de sa crédibilité sur la relance des négociations de paix au Proche-Orient.
Convaincre les délégations une par une
Le président américain a dépêché à Vienne son principal conseiller sur la question du nucléaire, Gary Samore. Ce dernier a fait le tour des délégations la semaine dernière pour les convaincre, une par une, de ne pas voter pour une résolution isolant l’État hébreu.
Selon des diplomates européens, interrogés en marge de l’Assemblée générale, les États-Unis ont particulièrement fait pression sur des « petits pays », qui s’étaient abstenu l’année dernière, ou n’étaient pas venus voter.
En 2009, la résolution avait été adoptée par 49 voix contre 45, principalement grâce à des pays en voie de développement. Israël, comme la Pakistan et l'Inde, n'a jamais ratifié le TNP et l'Iran, comme les pays Arabes, signataires, dénoncent régulièrement le manque d'enthousiasme des Occidentaux à imposer le caractère universel du texte à leurs alliés.