Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Hormis quelques camions de fleurs ponctuellement autorisés à sortir de la bande de Gaza, les entreprises de l’enclave palestinienne n’ont pas le droit d’exporter leur marchandise. C’est l’un des aspects du blocus imposé par Israël, suite à la prise de contrôle du territoire par le Hamas en 2007.
Mais depuis quelques mois, cet embargo se fissure après l’assaut meurtrier de la flottille qui tentait de briser le blocus de Gaza (9 morts le 31 mai dernier) et après le déluge de protestations internationales, l’Etat hébreu a considérablement élargi la liste de produits de consommation courante dont l’importation est autorisée dans la bande de Gaza. Les matériaux de constructions restent interdits sauf s’ils servent à des projets supervisés par des organismes internationaux.
Désormais Israël envisage d’autoriser progressivement les exportations à partir de la bande de Gaza. Ce qui représenterait une bouffée d’oxygène dans un territoire ou le chômage touche la moitié de la population active.
Israël pose une condition : que l’Autorité palestinienne contrôle les chargements, pour des raisons sécuritaires. Reste à savoir si le Hamas, maître de l’enclave, acceptera la mise en place d’un tel mécanisme.