Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Ils viennent d’Erythrée, d’Ethiopie, du Soudan, du Nigeria, d’Ouganda ou du Congo Kinshasa... Leurs longs périples les mènent en Egypte, où moyennant finances, des passeurs bédouins les accompagnent à la frontière israélienne. Dans les sables du Sinaï, la traversée est périlleuse. Les gardes-frontières égyptiens tirent sur les clandestins ; plus de 30 migrants ont ainsi perdu la vie depuis le début de l’année.
Mais beaucoup réussissent à passer. Selon le ministère israélien de l’Immigration, le flux de clandestins connaît actuellement un pic. En moyenne, 100 personnes chaque jour parviendraient à s’infiltrer en Israël. Certains de ces migrants sont expulsés, d’autres rejoignent les rangs des sans-papiers ou des demandeurs d’asile enregistrés comme tels.
C’est dans ce contexte que le gouvernement israélien a décidé en janvier dernier d’ériger une barrière à la frontière avec l’Egypte. Les travaux débutent ce lundi 22 novembre 2010 et devraient être achevés en 2013. La barrière coutera 1 milliard 350 millions de shekels, soit environ 270 millions d’euros.