Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Un peu plus de 250 km à travers le désert du Sinaï. La frontière entre l'Egypte et Israël, par ses caractéristiques géographiques, est connue pour être difficilement contrôlable. Ces dernières années, des milliers d'immigrants illégaux, principalement originaires d'Afrique sont entrés en Israël en franchissant cette frontière poreuse. Des dizaines d'autres y ont laissé leur vie.
L'année dernière, une vingtaine d'immigrants ont été tués par la police égyptienne. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, explique qu'Israël ne doit pas permettre que « ses frontières soient utilisées pour inonder le pays de clandestins étrangers ».
Le projet israélien est de remplacer les rangées de barbelés qui séparent actuellement les deux pays par une véritable clôture équipée de moyens de surveillance. Trois barrières seraient construites aux endroits les plus empruntés par les clandestins et les trafiquants. Il faudra environ 2 ans de travaux pour ériger cette nouvelle clôture qui va coûter plus d'un milliard de shequels, près de 300 millions de dollars.