La justice iranienne réexamine l'accusation de meurtre visant Sakineh

En Iran, le procureur général de Téhéran examine le cas de Sakineh Mohammadi. Pour lui, les accusations de meurtre qui pèsent sur la jeune femme sont plus importantes que celles d'adultère. La première condamnation pour meurtre a été commuée en appel en une peine de dix ans de prison. Mais la condamnation à la lapidation a été confirmée en 2007 par la Cour suprême.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

La justice aura encore besoin de plus de temps et de plus d’investigations pour prononcer un verdict final sur le dossier de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Cette petite phrase du procureur général iranien signifie qu’elle échappe à une exécution immédiate.

De même, le procureur général, Gholamhossein Mohseni Ejeie, a ajouté que l’examen de l’accusation de meurtre passera avant celle de l’adultère.

Cette Iranienne de 43 ans a été condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari. Cette peine a été transformée en dix ans de prison.

Elle a également été condamnée à mort par lapidation pour plusieurs faits d’adultère, mais début juillet les autorités iraniennes ont suspendu la lapidation.

Une vaste campagne internationale a été lancée ces derniers mois, contre une éventuelle lapidation de l’Iranienne, en affirmant que la justice avait besoin de plus de temps pour prononcer une décision finale. Téhéran veut en fait faire baisser les pressions internationales. 

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