Avec notre envoyée spéciale place de la République, Laurence Theault
Un énorme ballon blanc gonflé à l'hélium prend peu à peu forme dans le ciel avec l'inscription « Sauvons Sakineh ». Pendant ce temps, la photo où la jeune femme pose en tchador noir est hissée au plus haut. C'est l'intellectuel Bernard Henri Lévy qui a voulu cette nouvelle mobilisation de soutien à Sakineh. Pour lui elle portera ses fruits.
L'écrivain Jean Hazfeld veut également y croire : « On a affaire à un pays qui est très complexe et compliqué puisque c’est un pays qui a un régime très indépendant, mais on se dit que si on peut envoyer un message on peut peut-être ouvrir un petit peu la porte qui enferme en ce moment Sakineh. »
Une dame un peu ronde coupe la foule pour déposer une rose rouge au pied du portrait de Sakineh. Une manière pour elle de dire son affection. « On pense beaucoup à elle, et on espère qu’elle sera sauvée. C’est très grave », confie la dame.
Leila est Algérienne, elle a répondu à l'appel de Bernard Henri Lévy puisque « dans ce pays là, ce sont les femmes qui sont opprimées. C’est toujours les femmes, alors que ce sont les femmes qui font le monde quand même ».
Joint au téléphone par Bernard Henri Lévy et ses camarades à l'issue de la manifestation, l'avocat de Sakineh a réaffirmé depuis l'Iran que «sa cliente» risque d'être lapidée à tout moment.