Avec notre envoyé spécial à Strasbourg, François Cardona
A l’ouverture des votes, dans l’hémicycle plein à craquer, de très nombreux députés arborent un t-shirt blanc sur lequel est imprimé le visage de Sakineh Mohammadi-Ashtiani et les mots : Save Sakineh (« Sauvez Sakineh »).
Le président de séance annonce l’ouverture du vote et, quelques secondes plus tard, le vote s’achève avec 655 voix pour, 1 vote contre, et 22 abstentions. « C’est un message très clair », se permet d’ajouter le président. La seule voix contre sera d’ailleurs rapidement corrigée. Il s'agissait d'une simple erreur de manipulation.
Les eurodéputés demandent donc aux autorités iraniennes d'entreprendre un réexamen complet du cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani.
En dépit de cette condamnation, Véronique de Keiser, l’une des auteurs du texte, estime que la communauté internationale doit continuer de discuter avec Téhéran. « Sans agressivité, en restant mesuré [...] Il faut faire des droits de l’homme quelque chose de discutable mais non négociable. Nous sommes contre la peine de mort et nous sommes encore plus contre la torture humiliante que constitue la lapidation », a-t-elle expliqué.
Dans leur résolution, les députés ont également demandé aux autorités iraniennes de « libérer sans délai » toutes les personnes emprisonnées pour avoir manifesté pacifiquement dans le pays.