L'Irak parvient à un accord de partage du pouvoir

Les deux principales coalitions du Parlement ont convenu d'une nouvelle répartition des pouvoirs pour mettre fin au blocage politique qui dure depuis 8 mois dans ce pays. Les députés doivent reconduire le président Jalal Talabani et Nouri al-Maliki doit rester au poste de Premier ministre alors qu'Oussama al-Noujaifi, un allié d'Iyad Allawi, accéderait au poste de président du Parlement.

Nouri al-Maliki aura finalement obtenu de conserver son poste de Premier ministre. Mais pour cela, il a dû accepter de voir ses prérogatives placées sous la surveillance de son princpal adversaire. L'ancien chef du gouvernement Iyad Allawi, dont la coalition était arrivée en tête en mars dernier, va diriger un nouveau conseil de stratégie politique. Ses partisans ont également obtenu le poste de président du Parlement.

Autant dire que les tractations s'annoncent particulièrement ardues pour la formation du nouveau gouvernement. Iyad Allawi s'est en effet inquiété à plusieurs reprises de l'influence de l'Iran dans la mise en place du futur cabinet. Il a d'ailleurs obtenu le poste stratégique de ministre des Affaires étrangères pour l'un de ses partisans.

L'accord intervient après trois jours de tractations, entamées lundi 8 novembre 2010 au Kurdistan irakien et conclues dans la nuit de mercredi à jeudi, 11 novembre. Il met fin au moins provisoirement à une situation de vide politique. Situation d'autant plus délicate que le pays connaît une résurgence des attaques commises par des groupes affiliés à al-Qaïda. Des attentats revendiqués par des organisations radicales sunnites ont ainsi visé la minorité chrétienne et les chiites, majoritaires dans le pays.
 

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