Avec notre envoyée spéciale à Bagdad, Fatma Kizilboga
Le niveau d’alerte reste à son état maximal dans la capitale irakienne. Et bien que le prolongement du couvre-feu, annoncé la nuit dernière par les autorités, ait finalement été levé ce mercredi matin 3 novembre 2010, les filtrages se renforcent à tous les points de contrôle afin de contrer le déplacement de nouveaux engins explosifs.
Les responsables de la sécurité ont d’ailleurs prévenu la population que de nouvelles détonations seraient susceptibles d’advenir dans les prochaines heures.
Au lendemain de la prise d’otage dans la cathédrale syriaque catholique Notre-Dame du Perpétuel secours à Bagdad qui s’est terminée en bain de sang, cette série d’attentats est un nouveau coup dur pour les forces de sécurité irakiennes maintenant livrées à elles-mêmes depuis le retrait des troupes de combat américaines achevé fin août.
Les Irakiens, inquiets de la dégradation de la situation sécuritaire, exige désormais la formation rapide d’un nouveau gouvernement, près de huit mois après les élections législatives.
Et si aucune revendication n’a encore été rendue publique, tout laisse croire que les attentats portent la marque d’al-Qaïda. Un message qui s’adresserait notamment aux investisseurs étrangers, présents en grand nombre dans la capitale irakienne à l’occasion de la Foire internationale de Bagdad, et qui restent une cible privilégiée des radicaux islamistes en Irak.