Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Le message est poignant ; celui de 700 personnes, toutes confessions religieuses et partis politiques confondus, réunies cet après-midi dans l’église chaldéenne, Saint-Joseph à Bagdad, main dans la main, pour célébrer les funérailles d’une partie des victimes de la prise d’otages survenue dimanche soir et dénoncer l’acte barbare conduit par un commando d’al-Qaïda qui s’est soldé par la mort de 53 personnes et 60 blessés.
L’émotion en Irak est encore très vive. Cet attentat est en effet le plus meurtrier, visant la communauté chrétienne dans le pays, depuis le début de l’invasion américaine en 2003.
Le plus haut dignitaire chrétien d’Irak, le cardinal Emmanuel III Delly affirmait ne pas avoir peur de la mort et des menaces, mais au sein de la communauté, de nombreuses personnes confient aujourd’hui vouloir quitter le pays.
De son côté, le gouvernement a annoncé que des sanctions seraient prises contre les responsables de la sécurité du quartier où a eu lieu l’attaque, et que des indemnisations seraient versées aux familles des victimes, sans autres engagements pour garantir une meilleure lutte contre ce type de violence.