En Irak, les quartiers chiites de Bagdad frappés par des attentats meurtiers

La capitale irakienne a été la cible d’une nouvelle vague d’attentats ce mardi 2 novembre 2010. Plus de 60 personnes ont été tuées et 280 blessées dans plus de 10 attentats à la voiture piégée dans plusieurs quartiers chiites de Bagdad. C'est la seconde fois en trois jours que Bagdad est frappée. Dimanche, un commando d'Al-Qaïda avait attaqué la cathédrale syriaque catholique, alors que la messe était célébrée, et tué 53 personnes.  

Avec notre envoyée spéciale à Bagdad, Fatma Kizilboga

Pendant plus d’une heure, les détonations en provenance de différents quartiers chiites de Bagdad se sont succédées, créant une atmosphère de panique dans toute la ville. Douze explosions au total comprenant notamment un poste de police à Sadr City, le bastion de l’imam chiite radical Moqtad el Sadr, mais aussi et surtout des cafés et des restaurants ce qui explique le nombre de victimes, très élevé.

Des actes de violences qui semblent porter la signature d’al-Qaïda, bien qu’aucune revendication n’ait encore été rendue publique, et qui constituent un nouveau coup dur pour les forces de sécurité irakiennes, au lendemain seulement de l’attaque contre une église catholique qui a coûté la vie à 53 personnes.

L’ampleur des attentats, mais surtout la facilité avec laquelle les voitures piégées ont traversé les check-points de la ville semblent démontrer le manque d’efficacité de la police et des militaires irakiens, désormais livrés à eux-mêmes depuis le retrait total des troupes de combat américaines achevé fin août. Aujourd’hui au sein de la population, la grogne monte. Les Irakiens exigent désormais la mise en place immédiate d’un gouvernement, toujours inexistant près de huit mois après les élections législatives.
 

Partager :