Après leur prestation de serment en juin 2010, les députés du nouveau Parlement irakien avaient décidé d'une pause, afin de permettre la formation d'alliances entre les partis rivaux. Mais les élections du 7 mars 2010 n'ayant pas permis de dégager une majorité claire, le parti de l'ancien Premier ministre Iyad Allawi crédité du plus grand nombre de voix, et celui de l'actuel premier ministre al-Maliki, arrivé juste derrière, n'ont pas réussi à conclure d'alliance décisive. Alors en août dernier, une douzaine d'organisations de la société civile irakienne ont saisi la Cour suprême pour exiger que le Parlement se mette au travail.
Les députés avaient décidé au mois de juin de passer outre le délai que la constitution leur accorde pour l'élection de leur président. Or, ce vote est un préalable à la désignation du chef de l'Etat et du Premier ministre ; l'attribution des postes de président de l'Assemblée, de président de la République et de chef du gouvernement devant faire l'objet de tractations tenant compte des intérêts des différents groupes ethniques et confessionnels.
La décision de la Cour suprême, ce dimanche 24 octobre, vise à sortir de cette impasse. Elle intervient dans un moment de confusion extrême, alors que le chef du gouvernement en place al-Maliki se voit déstabilisé par la divulgation d'informations de WikiLeaks sur les pratiques pour le moins contestables d'éléments des forces de sécurités irakiennes.