Avec 89 sièges contre 91, les deux formations sont sorties au coude-à-coude des législatives de mars dernier, un écart trop faible pour dégager une majorité. Les négociations sont en cours depuis des mois, mais Iyad Allaoui, à la tête du front laïc Irakia, vient de quitter la discussion. En cause, la déclaration de son adversaire chiite Nouri al-Maliki selon laquelle Irakia n'est pas laïc, mais sunnite. « Nous ne sommes pas sunnites, réplique Iyad Allaoui, notre projet est national ».
Le processus politique est de nouveau à l'arrêt alors qu'un troisième personnage se trouve en position d'arbitre. Jusqu'ici, le chef radical chiite Moqtada Sadr soutenait la coalition de Nouri al-Maliki tout en souhaitant son remplacement par une nouvelle tête. Mais Moqtada Sadr pourrait tourner casaque, et se rallier à Iyad Allaoui.
Les deux hommes se sont en tout cas longuement entretenus en tête-à-tête à Damas fin juillet. Damas, en Syrie, qui sert aussi de courroie de transmission vers son traditionnel allié iranien.
Le ballet politique se poursuit, et l'incertitude sur la composition de l'exécutif irakien demeure, alors que le départ des troupes combattantes américaines le 31 août prochain fait déjà peser de larges risques sur la sécurité du pays.