L’ONU exhorte les autorités irakiennes à former un gouvernement

Plus de cinq mois après les élections législatives, l'Irak n'a toujours pas de gouvernement. Le conseil de sécurité de l'ONU a appelé, jeudi 5 août, les dirigeants irakiens à trouver un accord. Mais la crise semble profonde.

Un homme est au centre de ce blocage politique. Nouri al-Maliki, Premier ministre sortant. Sa formation, baptisée Etat de droit, a obtenu 89 députés contre 91 pour le Front laïque Irakia emmenée par l'ancien chef du gouvernement Iyad Allaoui.

Pour tenter de conserver son poste, Nouri al-Maliki à alors convaincu l'Alliance nationale irakienne à dominante chiite de former une coalition. Le nouveau bloc peut compter sur 159 députés sur les 325 élus du nouveau Parlement. Mais l'arithmétique ne fait pas tout.

Le chef radical chiite Moqtada Sadr refuse en effet d'envisager la reconduction de Nouri al-Maliki à la tête du gouvernement. Au point que l'intéressé a indiqué lundi 2 août à la télévision irakienne qu'il pourrait renoncer à son ambition si ses partenaires politiques désignaient un autre candidat.

Nouri al-Maliki a au passage dénoncé les ingérences étrangères dans la vie politique irakienne. Ingérences, tant américaine qu'iranienne qui expliqueraient, selon lui, le retard pris par la formation du gouvernement.

Ces incertitudes post-électorales sont d'autant plus inquiétantes que le 31 août prochain, les troupes combattantes américaines auront quitté l'Irak. Dans un contexte sécuritaire toujours instable, l'absence de gouvernement est donc préjudiciable pour l'avenir même du pays.

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