Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Cette manifestation n’est pas la première du genre, mais elle en dit long à propos du ras-le-bol des Irakiens plus de huit mois après des élections législatives qui n’ont toujours pas abouti à la formation d’un gouvernement, mais surtout au lendemain d’une semaine sanglante qui s’est soldée par la mort de 150 personnes et de 350 autres blessés, rien que dans la capitale irakienne.
A l’initiative de ce mouvement, un groupe de la société civile qui dénonce les violations répétées de la constitution par le Parlement irakien, puisque le texte prévoit la mise en place du cabinet au plus tard un mois après la session inaugurale du Parlement. Cinq mois se sont écoulés depuis.
Aujourd’hui, ces associations, qui accusent les députés d’être plus souvent en vacances à l’étranger qu’à la recherche d’une sortie de crise à l’impasse politique irakienne, exigent désormais la restitution des salaires et avantages perçus au cours des derniers mois, une somme représentant la bagatelle de plus de quarante millions de dollars pour ce pays en pleine reconstruction.