L'adjudication des trois gisements, qui a débuté à 7h00 GMT ce mercredi 20 octobre 2010, n'a pas attiré les foules. Aucune société américaine, par exemple, ne participait à l'appel d'offres.
L'Irak peine en effet à attirer les majors, peu enclines à se tourner vers des marchés où le retour sur investissement est faible. Car l'offre de Bagdad se réduit à des contrats de service de ses champs gaziers et non pas à un partage des profits.
Afin d'emporter ces enchères, les deux groupes ont du accepter de revoir leurs prétentions, qui, au départ, étaient de 10 dollars par baril d'équivalent pétrole, à la baisse.
Neuf millions de mètres cubes par jour
Pour le gisement accordé au tandem sud-coréen et kazakh, l'Irak a fixé une rémunération de 5,50 dollars le baril d'équivalent pétrole. Et de 7,50 dollars pour les deux autres sites attribués à la Kuwait Energy Company associée au turc TPAO.
L'Irak espère faire aussi bien avec son gaz qu'avec son pétrole, mais l'exploitation de ses champs gaziers est plus coûteuse car, contrairement à son pétrole qui dispose déjà d'oléoducs, l'exploitation de son gaz requiert la construction de gazoducs.
Au total, les trois sites renferment des réserves de gaz estimées à 337 milliards de mètres cubes, le cartel s'est engagé à en produire neuf millions par jour pendant 13 ans.