Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Pour Benyamin Netanyahu, le Liban est malheureusement en train de devenir une succursale du régime des ayatollahs iraniens. Le Premier ministre israélien estime que la meilleure réponse à Ahmadinejad c'est l'existence même de l'Etat d'Israël et ce qui a été fait dans ce pays depuis sa naissance il y a 62 ans.
L'inquiétude prime dans l'entourage du ministre israélien de la Défense Ehud Barak, où l'on estime que le Liban est à nouveau de facto sous domination étrangère. Un député israélien d'extrême droite, Arié Eldad, a regretté qu'Israël n'ait pas profité de l'occasion pour se débarrasser du président iranien. Mais le vice-Premier ministre Sylvan Shalom a assuré qu'Israël « n'assassinait pas les chefs d'Etat qui veulent nuire à Israël ». Uzi Dayan, un commentateur et général de réserve estime ce vendredi 15 octobre 2010 qu'un pas de plus a été franchi vers la prochaine guerre du Liban.
L'effet boomerang de la visite d'Ahmadinejad
Les titres de la presse parlent pour eux-mêmes : « A deux doigts de l'Iran », titre Yediot Aharonot. Pour Maariv c'est « du poison dans l'arrière boutique ». Haaretz parle de l'effet boomerang que pourrait avoir la visite du président iranien au Liban même et pourrait jouer en fin de compte contre les intérêts du Hezbollah
Quant au quotidien nationaliste Mekor Rishon, il affirme dans un éditorial que « nombreux sont les Israéliens qui espéraient que quelque chose de mauvais arriverait au président iranien lors de sa visite au Sud-Liban, ils ont été déçus. « On le compare à Hitler mais dans la réalité rien n'est fait pour le stopper », conclut le journaliste.