Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifé
La mobilisation était réussie pour les chiites qui ont réservé un accueil triomphal à Mahmoud Ahmadinejad, dans le fief du Hezbollah au sud du Liban.
La foule, massée dans un stade, brandissait des portraits du président iranien et des banderoles remerciant l’Iran pour son soutien à la résistance contre Israël et à la reconstruction des régions dévastées par la guerre de 2006.
Mahmoud Ahmadinejad a choisi Bint Jbeil, ville symbole de la résistance à la progression israélienne il y a quatre ans, pour réaffirmer que la disparition de l’Etat hébreu était inéluctable. Il n’a pas parlé de l’Holocauste ni de la Shoah.
« Les Israéliens n’ont d’autre choix que d’accepter les nouvelles réalités et retourner d’où ils sont venus », a-t-il dit, arrachant à la foule un tonnerre d’applaudissements.
A quatre kilomètres de la frontière avec Israël, le président iranien s’est attardé sur son thème favori : l’Etat hébreux est une entité étrangère, implantée au cœur du monde arabo-musulman. Sa défaite n’est plus qu’une question de temps.
Une foule, toute aussi nombreuse, l’attendait dans la localité de Cana, la seconde étape de sa visite au sud du Liban. Mahmoud Ahmadinejad a déposé une couronne au mémorial dédié aux victimes civiles tombées en 1996 et en 2006 dans des bombardements israéliens.
Dans la journée, Mahmoud Ahmadinejad avait reçu des représentants des différentes communautés religieuses musulmanes et chrétiennes. Puis, c’était au tour des chefs politiques libanais, alliés du Hezbollah de défiler, notamment le général chrétien Michel Aoun et le leader druze Walid Joumblatt.