Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Du point de vue israélien, c’est la frontière de tous les dangers. Au nord de cette ligne il y a le Liban et surtout le Hezbollah, la formation chiite alliée de Téhéran. Le Hezbollah et ses troupes qui ont fait douter la puissante armée israélienne lors de la guerre de 33 jours qui les a opposés à l’été 2006.
Le Hezbollah et ses roquettes pointées sur l’Etat hébreu : elles seraient plusieurs dizaines de milliers selon les responsables israéliens. Frontière inflammable, il a suffi que l’armée israélienne déracine un arbre le long de la clôture en août 2010 pour qu’un violent échange de tirs coute la vie à 2 soldats et un journaliste libanais ainsi qu’à un officier israélien. A l’époque, le Hezbollah n’était pas intervenu.
C’est cette région ultra-sensible que Mahmoud Ahmadinejad visite ce jeudi au deuxième jour de son voyage au Liban. Le président iranien s’approchera de la frontière d’Israël, pays dont il promet régulièrement la disparition… pays où le programme nucléaire de Téhéran est considéré comme une potentielle menace existentielle.