Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Ces derniers jours les dirigeants israéliens se montraient discrets et même silencieux à propos de la visite du président iranien à leur frontière. Mais depuis hier, la venue de Mahmoud Ahmadinejad à quelques centaines ou dizaines de mètre du territoire de l’Etat hébreu est largement commentée.
« Il joue avec le feu ! Ses intentions sont hostiles », a déclaré ce matin le porte-parole du gouvernement. A Jérusalem, on considère que le président iranien vient en quelque sorte « passer ses troupes en revue ». Allusion évidemment au Hezbollah chiite libanais, groupe politico-militaire lourdement armé qui a mis en difficulté l’armée israélienne pendant la guerre de l’été 2006. Et qui a toujours plusieurs milliers de missiles pointés en direction de l’Etat hébreu.
Un député israélien d’extrême droite n’a pas fait dans la dentelle hier, estimant que, « si Mahmoud Ahmadinejad passait à un moment dans le viseur d’un soldat de l’armée israélienne, et bien le président iranien ne devrait pas rentrer vivant chez lui ».
Mahmoud Ahmadinejad est considéré comme le dirigeant le plus hostile à l’Etat hébreu, dont il a maintes fois promis la disparition. Des propos qui inquiètent en Israël où l’on suit, jour après jour, les progrès du programme nucléaire iranien.