Ouverture ce dimanche à Rome du synode des évêques pour le Moyen-Orient

C’est par une messe concélébrée ce dimanche matin 10 octobre dans la basilique Saint-Pierre que s’ouvre à Rome le synode des évêques pour le Moyen-Orient. Un synode décisif pour l’avenir des chrétiens de la région, où ils ne représentent plus que 14 millions. Fragilisés par la situation géopolitique et la montée du radicalisme musulman, ils sont nombreux à prendre le chemin de l’exil.

Avec notre envoyée spéciale à Rome, Geneviève Delrue

L’Orient catholique va se réunir à Rome pendant deux semaines. Deux semaines de travaux entre patriarches, évêques, experts qui ressemblent bien à un sauvetage. « L’Eglise catholique au Moyen-Orient entre communion et témoignage » c’est à partir de ce thème que les pères synodaux vont faire des propositions afin d’endiguer l’hémorragie qui vide peu à peu le Proche-Orient de ses communautés chrétiennes.

Parmi ces propositions : mettre fin aux divisions qui affectent encore les églises orientales afin qu’elles relèvent ensemble les défis auxquelles elles sont confrontées. Et ils sont de taille : il faut aux chrétiens repenser leur identité chrétienne et leur place au sein de sociétés majoritairement musulmanes travaillées par des courants radicaux.

Le tout sur fond de conflit israélo-palestinien, et plus largement d’absence de paix et de stabilité dans la région qui nuit à tous mais dont les chrétiens peuvent être les boucs émissaires comme c’est le cas en Irak.

Cette présence de l’Orient catholique à Rome marquée ce dimanche matin par une grande messe est aussi destinée à mobiliser l’opinion sur la perte que représenterait pour l’Occident et le monde arabo-musulman la disparition des chrétiens d’Orient.

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