Benoît XVI met en garde les Britanniques contre les risques de l’athéisme

Au deuxième jour de sa visite au Royaume-Uni, le pape Benoît XVI entame ce vendredi 17 septembre 2010 une visite à Londres. Dans son premier discours à la reine d’Angleterre, Elizabeth II, le pape a défendu les racines et les valeurs chrétiennes de la Grande-Bretagne, et s’est inquiété des formes « agressives et séculaires » menaçant la société britannique.

Avec notre envoyée spéciale à Londres, Geneviève Delrue

Le thème de la sécularisation de nos sociétés qui s’éloignent de Dieu est un thème classique chez Benoît XVI. Il l'évoque dans tous ses voyages en Europe, de même qu’il rappelle régulièrement au vieux continent ses racines chrétiennes.

Il l’a redit haut et fort jeudi 16 septembre. Dans le cas précis de la Grande-Bretagne, Benoît XVI a souligné qu’il ne s’agissait pas seulement d’une prise de distance avec la religion chrétienne mais d’un sécularisme devenu agressif et intolérant. C’est pourquoi il a évoqué l’extrémisme athée dont le 20ème siècle a fait l’expérience. Plus que d’ordinaire, il a mis en garde la société britannique contre les dangers de l’athéisme.

Un discours très attendu au Westminster Hall

Ce discours, ce vendredi 17 septembre, aura lieu en présence de représentants de la société civile, du monde culturel de l’entreprise, des représentants des autres religions, dans un lieu chargé d’histoire. C’est dans cette ancienne cour de justice que le chancelier d’Henri VIII, Thomas More, a été condamné à mort parce qu’il voulait rester fidèle à Rome et refusait de reconnaître son roi comme chef de l’église anglicane.

Toutes ces divisions au sein du sein du christianisme sont bien sûr de l’histoire ancienne, même si des tensions sont possibles dans le dialogue entre anglicans et catholiques, notamment à propos de ces anglicans conservateurs qui ne supportent plus le libéralisme de leur église, conduite par Rowan Williams, et qui veulent rejoindre l’église catholique romaine.

Au Westminster Hall, il devrait être question de la place des chrétiens dans les débats qui agitent nos sociétés : qu’il s’agisse de paix, d’éthique, de droits de l’homme ou d‘écologie, et plus largement, de la contribution de tous à la construction d’un monde plus juste et meilleur.

 

 

Partager :