Le pape, qui pourrait rencontrer discrètement un groupe de victimes de prêtres pédophiles au cours de son séjour britannique de quatre jours, a choisi d’aborder cette délicate question avant même de poser le pied sur le sol écossais.
Dans l’avion qui le menait à Edimbourg, Benoît XVI a ainsi reconnu pour la première fois que l’autorité de l’Eglise, par le passé, avait manqué de vigilance, de fermeté et de rapidité pour faire face aux actes pédophiles de certains des membres du clergé.
Devant les journalistes qui l’accompagnent, le pape a aussi confié qu’il n’était pas préoccupé par les quelques manifestations d’hostilité que son voyage a déclenché.
Puis, il a été accueilli en grande pompe sur le sol britannique. Les cornemuses ont rythmé son accueil officiel au palais royal d’Edimbourg, palais d’été de la reine.
A 84 et 83 ans, Elisabeth II et Benoît XVI ont échangé sur le rôle primordial des chrétiens et sur le dialogue indispensable entre catholiques et anglicans.
Au terme de cette première journée, avant de s’envoler pour Londres, le pape a célébré une messe en plein air dans le grand parc Bellahouston de Glasgow devant près de 70 000 fidèles écossais. Devant la menace d’une dictature du relativisme, Benoît VXI alors a exhorté les laïcs écossais à s’engager dans la société.