Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Benyamin Netanyahu va-t-il finalement prolonger de quelques semaines le moratoire sur la construction dans les colonies ? En cas de réponse positive, quelles seront les garanties apportées en échange par les Etats-Unis, qui sont les parrains du processus de paix ? Et quel sera, par ailleurs, le coût politique d’un tel geste ?
Ce sont les questions qui agitent en ce moment les commentateurs politiques en Israël. Alors que d’intenses tractations se déroulent le plus discrètement possible.
Washington pourrait apporter des garanties fortes à Israël
Selon la presse, Benyamin Netanyahu pourrait accepter d’imposer un nouveau moratoire de la construction dans les colonies. Soixante jours, en plus des dix mois qui sont arrivés à échéance le 26 septembre dernier.
En échange, Washington pourrait apporter des garanties fortes à Israël, comme la possibilité pour l’Etat hébreu de maintenir des soldats dans la vallée du Jourdain. Et ce, même en cas d’accord de paix avec les Palestiniens qui revendiquent ce territoire.
Mais si Benyamin Netanyahu accepte un tel marché avec les Etats-Unis, il ouvrira un nouveau front, cette fois-ci interne. Il devra en effet affronter la colère d’une large frange de son parti, le Likoud, et celle de ses alliés ultranationalistes d'Yisrael Beytenu, le parti du tonitruant ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.