Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Irene n’accostera pas à Gaza. Irene, c’est le nom de ce voilier qui a pris la mer dimanche 26 septembre 2010, au départ de Chypre et qui avait mis le cap sur l’enclave palestinienne, avec l’intention de briser l’embargo maritime imposé par Israël au Territoire.
Particularité de l’équipage du navire : il est composé d’une petite dizaine de militants pacifistes juifs. Ils sont de nationalité américaine, britannique, allemande mais aussi israélienne. Il y a notamment un rescapé de la Shoah, âgé de 82 ans, à bord du bateau.
En fin de matinée, l’embarcation a été approchée par des navires de la marine israélienne qui sont d’abord entrés en contact avec l’équipage avant de bloquer la route aux militants pour les forcer à dévier leur course. Irene et son équipage font route actuellement vers le port d’Ashdod, sur la côte israélienne, au nord de la bande de Gaza.
Pas de violences donc… On est très loin du scénario cauchemardesque du 31 mai dernier quand l’un des bateaux de la flotille pour Gaza a été arraisonné par les commandos israéliens. Bilan : 9 morts de nationalité turque.
Rappelons qu’après ce drame et le tollé qui a suivi, l’Etat hébreu a dû alléger le blocus terrestre de Gaza. Mais le blocus maritime, lui, reste total. On vient encore de le constater avec l’arraisonnement de ce matin.