Israël rejette le rapport du Conseil de l’ONU sur la flottille vers Gaza

Le rapport de la mission d’établissement des faits du Conseil des droits de l’homme sur l’attaque de l’armée israélienne, contre la flottille d’aide humanitaire à destination de Gaza le 31 mai dernier, à été présenté officiellement à Genève lundi 27 septembre 2010. Il a suscité un rejet en bloc de la part d'Israël, qui l’accuse de partialité. C’est le 31 mai dernier que cette flotille était partie de Chypre. Elle avait pour but de rompre le blocus imposé par Israël sur Gaza. L'assaut lancé par l'armée israélienne s’était soldé par la mort de neuf passagers.

Avec notre envoyée spéciale à Genève, Véronique Gaymard

Il y avait beaucoup de monde dans la salle du Conseil des droits de l’homme ce lundi 27 septembre 2010. Le juge Karl Hudson-Phillips présidait la mission. Il a décrit en détail la façon dont les opérations de l’assaut se sont déroulées, et a mis en cause l’extrême brutalité à laquelle les forces israéliennes ont soumis les passagers, notamment le bateau turc, le Mavi Marmara. Le juge a dénoncé aussi l’embargo excessif auquel sont soumis les habitants de Gaza qui provoque une crise humanitaire disproportionnée.

Un rapport dénoncé par Israël et salué par la Turquie

L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU à Genève, Aharon Leshno Yaar, a rejeté en bloc la mission, le rapport et ses conclusions : « Nous rejetons le rapport, car il est partial et déséquilibré, comme ce Conseil des droits de l’homme. Nous avions rejeté la résolution qui a établi cette commission, et nous rejetons son mandat qui a été écrit, selon nous, par l’une des parties, en l’occurrence par la Turquie.

J’ai une confiance totale dans le système judicaire israélien. Et puis, Israël a participé au côté de la Turquie, au panel établi par le secrétaire général de l’ONU, à New York. Et je pense que l’on aura une vision très différente lorsque les conclusions de ce panel seront publiées ».

En attendant, le rapport de la mission des droits de l’homme de l’ONU a été accueilli très favorablement par la Turquie qui a salué le travail concis et rapide qui « renforce la crédibilité du Conseil en passant des mots à l’action ».

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