Selon les termes même de la résolution votée le 2 juin dernier par le Conseil des droits de l'homme, les trois enquêteurs avaient mission d'examiner « les graves attaques menées par les forces israéliennes contre le convoi humanitaire » de bateaux pour Gaza.
Une mise en cause à laquelle Israël avait immédiatement répliqué en déclarant l'initiative malveillante et inutile, compte tenu des investigations lancées au niveau national, mais aussi du panel que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a formé en réponse au tollé diplomatique provoqué par la mort de 9 militants turcs pendant l'abordage du Mavi Marmara.
Pour sa part, le président américain Barack Obama avait appuyé les réticences israéliennes à toute enquête internationale en lui accordant la circonstance atténuante de son droit souverain à assurer sa sécurité.
Aujourd'hui, la présidence du Conseil de l'ONU se défend de faire doublon ou de nourrir des arrières-pensées. Elle assure abandonner au panel de Ban Ki-moon la question des « faits et du contexte » pour s'en tenir à celle des droits de l'homme. Ses trois enquêteurs étaient à Amman pour recueillir le témoignage de 25 des 33 Jordaniens qui étaient à bord du bâtiment turc le 31 mai dernier. Leur rapport est attendu à Genève à la mi-septembre.