Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Pour le début de ses travaux, la commission d’enquête israélienne a convoqué le Premier ministre lui-même pour entendre son témoignage sur l’arraisonnement du Mavi Marmara le 31 mai dernier. La grande partie de son audition sera ouverte au public, indique-t-on.
Benyamin Netanyahu était au moment de ces évènements aux Etats-Unis. Il s’agit d’une commission interne qui comprend malgré tout deux observateurs étrangers. Elle entendra également cette semaine Ehud Barack le ministre de la Défense ainsi que le chef d’état-major israélien.
Le Premier ministre Netanyahu a affirmé par ailleurs faire confiance au panel de quatre experts chargés par l’ONU d’enquêter sur le raid israélien contre la flottille d’aide à Gaza.
« Je crois que cette commission orientera dans la bonne direction l’opinion de la communauté internationale contrairement à la commission créée par une institution anti-israélienne basée à Genève », affirme Benyamin Netanyahu.
Mais en Israël, cette position est critiquée à gauche comme à droite. L’Etat hébreu refusait toute enquête, et c’est maintenant la quatrième commission qui finalement entame ses travaux et cela alors qu’elle n’a pratiquement aucun pouvoir, soulignent les détracteurs.