Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
« Il y a eu des erreurs, mais pas de négligence » qui nécessiterait des poursuites judiciaires estime l'armée israélienne. La commission militaire chargée d'enquêter sur le déroulement de l'abordage du Mavi Marmara, note des « erreurs professionnelles » à un échelon relativement élevé au niveau de « la collecte de renseignements et du processus de décision ».
L'armée a fait le choix de ne pas avoir recours aux services de renseignements car la Turquie était considéré comme un pays ami, analyse notamment le rapport qui insiste : l'armée n'a pas tenu compte des récentes tensions entre les 2 pays et n'a pas anticipé la façon dont les militants à bord du Marmara s'étaient organisés pour résister aux soldats.
A quatre reprises au moins, des coups de feu ont été tirés en direction des commandos israéliens, qui se sont « conduits de façon courageuse et très professionnelle », précise encore le rapport qui défend clairement les soldats, qui n'ont, d'après l'enquête, « utilisé la force seulement quand leur vie était en péril immédiat ».
Israël attend encore les résultats de deux autres enquêtes internes mais continue de s'opposer à la création d'une commission d'enquête internationale.