Israël toujours réticent sur l'ouverture d'une enquête internationale

Face à la pression internationale qui s'intensifie, le Premier ministre israélien réunit à nouveau son cabinet de sécurité et pour ce qu'on en sait, la position israélienne sur l'idée de commission d'enquête internationale n'a pas changé d'un iota. Au Parlement, les députés vont débattre du processus de décision qui a conduit au raid israélien du lundi 4 juin 2010 contre la flottille pour Gaza. Le parti centriste Kadima doit présenter une motion de censure contre le gouvernement. 

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

 

C'est à priori un Non net et sans appel. Pour l'instant, Israël ne veut pas entendre parler d'une commission d'enquête internationale. Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahu craint un « précédent problématique » et a rejeté l'offre du secrétaire général des Nations unies de créer une commission d'enquête dirigée par l'ancien Premier ministre néo-zélandais.

Le gouvernement examine en revanche la possibilité de créer une commission d'enquête interne avec un ou deux observateurs étrangers. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, expliquait la veille, le 6 juin 2010, qu'il n'avait rien contre une commission d'enquête qui examinerait la responsabilité, selon lui, des groupes proches des « milieux islamistes et terroristes qui sont montés à bord du Mavi-Marmara », mais par contre, hors de question d'interroger les soldats de Tsahal.

Les commandos qui ont participé à l'abordage du Mavi-Marmara sont aujourd'hui considérés comme de véritables héros en Israël, d'autant que les photographies publiées hier, dimanche 6 juin, par la presse turque confirment qu'il y a bien eu tentatives d'enlèvement de 3 soldats blessés, inconscients et désarmés.  D'autant également que personne ici ne remet en cause l'existence du blocus naval contre Gaza et le besoin, du coup, pour la marine israélienne de stopper une flottille humanitaire.

 

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