Pour l'instant, le gouvernement israélien n'a pas réagi officiellement à cette proposition : il s'agirait de relancer la mission d'observateurs européens mise en place en 2005 après le retrait israélien de la bande de Gaza. Entre novembre 2005 et juillet 2007, ces observateurs devaient permettre l'ouverture permanente de ce point de passage vers l'Egypte. Mais en dépit de leur présence, Rafah était alors restée fermée plus de la moitié du temps.
La mission de l'Union européenne a ensuite été suspendue après la prise de contrôle du territoire palestinien par le mouvement islamiste Hamas. Le contrôle des navires permettrait, en théorie, d'accroître le flux de marchandises vers la bande de Gaza. Encore faudra t-il que le gouvernement israélien valide les produits transportés par ces bateaux.
Actuellement de nombreux produits restent interdits d'entrée dans la bande de Gaza. Officiellement, il s'agit d'empêcher le Hamas de fabriquer des roquettes artisanales. Suspicion qui s'applique à des produits comme l'acier et les tuyaux pour canalisation mais aussi, à la confiture ou au chocolat. Quant au nombre de camions qui pénètrent quotidiennement dans le territoire palestinien, il oscille entre un et dix, selon le recensement effectué par le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU. Cela reste largement insuffisant au regard des quelque un million et demi de Palestiniens qui vivent à Gaza.