Israël réfléchit à un allégement du blocus maritime sur Gaza

Sous la pression internationale, Israël envisagerait d’alléger le blocus imposé sur la bande de Gaza. Cette information relayée le 3 juin 2010 par deux chaînes de télévision du pays, intervient après l’attaque sanglante du 31 mai contre la flottille humanitaire voulant forcer ce blocus. Une attaque qui s'est soldée par la mort de neuf personnes. A l’exception de sept blessés, Israël a confirmé que l'ensemble des 700 étrangers arrêtés avaient été expulsés.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

A l’heure actuelle, une certaine confusion règne en Israël sur la portée de ces allègements. Les médias affirment que le Premier ministre Netanyhu a donné son accord pour permettre à des navires marchands de gagner le territoire palestinien, mais à condition que leurs chargements soient préalablement contrôlés. Les cargaisons civiles pourraient passer librement, après une inspection impliquant, éventuellement, une coopération internationale.

Le quotidien Haaretz indique ce 4 juin que dans le cadre de la sortie de la crise actuelle, Israël aurait cédé aux pressions des Etats-Unis, et envisagerait de réviser sa position sur le blocus imposé à Gaza depuis le coup de force du Hamas en 2007.

Mais selon d’autres sources, le blocus maritime resterait en place. Les allègements affecteraient uniquement le passage de marchandises par voie terrestre.

Par ailleurs, dans l’entourage du Premier ministre, on laisse entendre qu’Israël a l’intention de coopérer pleinement avec toute mission d’enquête internationale, contrairement à ce qui s’était passé après l’opération « plomb durci » à Gaza.

Les Israéliens affirment avoir suffisamment de pièces à conviction pour étayer leur position sur l’assaut des bateaux de la flottille. Même le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, à l’aile droite de la coalition gouvernementale, est favorable à la participation d’observateurs étrangers.

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