Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Israël est la cible d’une offensive d’hypocrisie au niveau international », affirme d’entrée de jeu le Premier ministre israélien. Benyamin Netanyahu défend le maintien du blocus maritime de la bande de Gaza. « Notre devoir est d’inspecter tous les bateaux qui arrivent, proclame-t-il, si nous ne le faisions pas, Gaza deviendrait un port iranien, ce qui constituerait une menace réelle pour la Méditerranée mais aussi pour l’Europe ».
Lors d’une brève déclaration télévisée, la première depuis le début de la crise, le Premier ministre israélien a encore expliqué que son pays se devait d’empêcher des armes de pénétrer à Gaza, par voie de terre, par air ou par mer. Si le blocus maritime avait été forcé, d’autres flottilles seraient arrivées avec des centaines de bateaux et chaque bateau peut transporter des centaines de roquettes et de missiles.
Et par conséquent, Israël entend bien poursuivre le blocus de Gaza. « Nous continuerons à exercer notre droit à l’auto-défense, la sécurité est au-dessus de tout », souligne le Premier ministre israélien. « Les soldats israéliens n’ont fait que se défendre », dit encore Benyamin Netanyahu et il conclut : « Ce n’était pas une croisière d’amour, mais une croisière de haine. Ce n’était pas une flottille de pacifistes mais de militants pro-terroristes ».