Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« L’opération était justifiée et mesurée. La vie des soldats était en danger ». C’est ce qu’affirme le général Gaby Ashkenazi, qui reconnaît cependant que les commandos de marines, engagés dans l’arraisonnement du Mavy Marmara, n’étaient pas suffisamment préparés à la résistance rencontrée.
Devant la commission d’enquête israélienne, le chef d’Etat major de l’armée a déclaré que les soldats avaient omis de dégager le pont du navire à la grenade assourdissante et au gaz avant de parvenir à bord. Ils ont entamé directement leur descente en rappel à partir des hélicoptères, pour se retrouver en pleine mêlée sur le pont, confrontés à certains passagers armés de barres de fer et de couteaux.
« C’est une leçon que nous avons tirée »
Le général Ashkenazi a utilisé le terme de « chaos » pour qualifier la situation à bord après le début de l’assaut. « Dès que le premier soldat a terminé sa descente, il n’y avait d’autre choix que de poursuivre l’opération », a-t-il encore dit. Il aurait fallu un tir de barrage dissuasif effectué le long du bateau, pour décourager toute velléité de résistance. « C’est une leçon que nous avons tirée », a conclu le chef d’Etat major.
Gaby Ashkenazi est le troisième responsable israélien appelé à la barre des témoins, après le Premier ministre Netanyahu et son ministre de la Défense. Aucun autre militaire israélien ne doit plus comparaître devant la commission d’enquête.