Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Après avoir accepté de coopérer pleinement avec le groupe d’experts de l’ONU chargé d’enquêter sur l’arraisonnement du ferry turc Mavi-Marmara le 31 mai 2010, et avoir nommé un délégué israélien, Israël menace maintenant de se rétracter.
Pas question de permettre au panel d’interroger les soldats qui ont directement participé à l’assaut, indique la présidence du conseil israélienne. Selon un porte-parole, avant qu’Israël annonce sa participation à cette commission, il a été assuré, lors de négociations intensives en coulisse, que le mandat de cette commission soit équitable, responsable, et ne porte pas atteinte aux intérêts vitaux et de sécurité de l’Etat d’Israël.
L’ONU dément qu’il y a eu un tel accord. Benyamin Netanyahu avait accepté sous la pression internationale, de coopérer avec cette commission.
Lundi 9 août 2010, le Premier-ministre israélien, devant une autre commission – israélienne celle-là – a affirmé que son pays avait agi conformément au droit international lors de l’assaut. Aujourd’hui c’est le ministre de la Défense Ehud Barack qui présente sa version des faits. Il rejette en partie la responsabilité du fiasco sur l’armée israélienne. Le chef d’état-major de Tsahal entamera lui, sa déposition demain matin, (mercredi 11 août).