Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Quelques minutes seulement après minuit, fin officielle du moratoire sur les constructions dans les colonies de peuplement, le Premier ministre israélien appele le président palestinien à poursuivre des «pourparlers diligents et honnêtes» dans le but de conclure un accord de paix dans un délai d’un an. Israël affirme Netanyahu, est prêt à entretenir des «contacts assidus dans les prochains jours, afin de trouver les moyens de poursuivre les pourparlers de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne» indique le communiqué de la présidence du conseil.
On souligne ici que des efforts vont être déployés pour trouver la formule magique qui permettra la poursuite des négociations avec les Palestiniens. La formule qui permettra la poursuite des négociations avec le Palestiniens. Ehoud Barak, le chef du Parti travailliste de retour des Etats-Unis, propose un compromis : une construction à faible dose.
Sur le terrain, dès ce matin du 27 sepembre, après l’ambiance de kermesse dans les colonies de peuplement la veille, on se met au travail sur plusieurs dizaines de sites en Cisjordanie. Mais ce n’est qu’à partir du dimanche 3 septembre, fait-on remarquer, que les choses sérieuses pourront commencer, en raison des restrictions imposées d'ici là aux travailleurs palestiniens pendant la fête juive de Soukkot, la fête des cabanes.
La réaction de la presse sur la fin de ce moratoire
«Attention, chantier ! Ici on construit», «Les colons reprennent la construction», «On décongèle»... Ce sont quelques-uns des titres dans la presse israélienne de ce lundi matin. Un journal résume la situation : le gel est terminé, mais les contacts se poursuivent. Et puis aussi ce titre : «La capitulation de Mahmoud Abbas».
« Il n’y avait pas d’autres solutions, souligne un éditorialiste, mais il y a encore une semaine pour négocier, c’est le mieux que l’on pouvait faire». Un autre commentateur souligne que les Palestiniens ont gaspillé neuf mois de moratoire pour demander finalement une prolongation. « La vengeance du tracteur», c’est le titre de l’éditorial de Haaretz qui fait remarquer que l’avenir du Proche-Orient ne semble pas être lié aux missiles, aux avions et aux tanks mais plutôt à de vieux bulldozers essoufflés.
Maariv parle de la mise en chantier ce jour de 2 000 unités de logements dans les colonies de peuplement. Quant à Yedioth Aronoth, il fait état d’une nouvelle date limite : le 4 octobre prochain au Caire, pour la réunion de la Commission de suivi de la Ligue arabe.