La fin du moratoire sur la colonisation pèse sur les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens

Le dialogue de la paix entre dans une phase décisive ont annoncé, mardi 21 septembre 2010, les Palestiniens alors que les pourparlers direct se poursuivent aux Etats-Unis avec les Israéliens. Les dix prochains jours sont décisifs pour l’équipe de Mahmoud Abbas, le président palestinien, et ils détermineront le sort des négociations. Autant dire que la pression est forte sur Israël alors que le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) se réunit actuellement à New York. Principal point de friction : le moratoire sur la colonisation qui doit en principe prendre fin dimanche et qui continue de peser très lourd sur l’avenir des pourparlers directs.

Avec notre envoyé spécial à New York, Franck Weil-Rabaud

« Il faut poursuivre les discussions directes, même si le moratoire sur la colonisation en Cisjordanie occupée n’est pas prolongé », c’est le message livré ce lundi 20 septembre 2010 par le président israélien à son homologue palestinien.

Présent à New York, Shimon Peres a tenté de convaincre Mahmoud Abbas que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ne pouvait pas pour des raisons de politique intérieure se permettre de stopper toute construction en territoires palestiniens occupés.

De leur côté, les Palestiniens avaient indiqué, dès le 2 septembre, à Washington qu’ils quitteraient la table des négociations si ce moratoire n’était pas prolongé au-delà du 26 septembre.

Le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat, devrait réitérer ce message ce mardi à Washington lors d’une rencontre avec son homologue israélien, Yitzhak Molho, en présence de l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell.

Présence du quartet pour le Proche-Orient

Le quartet des médiateurs internationaux pour le Proche-Orient, composé des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et des Nations unies, va évidemment demander à Israël de prolonger son moratoire. Il devrait également souligner les efforts de l’Autorité palestinienne tant dans le domaine sécuritaire que dans celui de la bonne gouvernance. Le quartet entend également demander aux pays arabes d’accroître leur soutien financier à l’Autorité palestinienne qui reste dans une situation budgétaire fragile.

Lundi 20 septembre, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad avait indiqué que son gouvernement avait besoin d’ici la fin de l’année de 500 millions de dollars pour équilibrer son budget. Le sujet a été largement évoqué lors de la réunion ce mardi à New York du comité de suivi de la Conférence de Paris de 2007. A cette date, les pays donateurs avaient promis de verser en trois ans plus de sept milliards et demi de dollars à l’Autorité palestinienne.

Reste que dans tous ces forums, la question pourtant cruciale de la division politique persistante chez les Palestiniens, entre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza et le Fatah implanté en Cisjordanie, est restée absente des débats et sur ce point aucun compromis ne semble à l’ordre du jour.

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