Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
L’allègement du blocus de Gaza est une conséquence de l’assaut meurtrier lancé le 31 mai dernier par l’armée israélienne contre l’un des bateaux de la flotille qui entendait ravitailler le territoire palestinien.
L'opération avait coûté la vie à neuf civils turcs, tués par les commandos de l’Etat hébreu, et déclenché un tollé international qui a conduit le gouvernement israélien à allonger la liste des produits autorisés à entrer dans la bande de Gaza.
Un blocus allégé ne suffit pas à faire tourner une économie
Le résultat est palpable, selon le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU. Plus de 2 000 camions de marchandises sont entrés dans le territoire en juin, près de 3 000 en juillet, et plus de 4 000 en août. Ce lundi 20 septembre, une vingtaine de voitures entrent dans la bande de Gaza avec l’accord d’Israël.
Ces dernières années, des véhicules avaient été importés mais par les tunnels de contrebande creusés à la frontière entre l’enclave palestinienne et le territoire égyptien.
Le blocus est certes allégé pour les Palestiniens de Gaza, mais cela ne suffit pas à faire tourner une économie. Les entrepreneurs du territoire ne peuvent presque rien exporter, et ils ne peuvent pas bâtir. Les seuls matériaux de constructions autorisés étant destinés à des projets menés par des états ou des organisations internationales.