Ahmadinejad rencontre Bachar al-Assad à Damas

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a rencontré son homologue syrien Bachar al-Assad, ce samedi 18 septembre 2010, dans la matinée à Damas. C’est la première escale du président iranien sur le chemin de New York et de l'Assemblée générale de l'ONU. Mahmoud Ahmadinejad fera également étape à Alger, avant de gagner les Etats-Unis. George Mitchell, l'émissaire spécial des Etats-Unis, de son côté, vient à peine de quitter le Proche-Orient.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Washington et Téhéran jouent au chat et à la souris au Moyen-Orient. Au lendemain de la visite à Damas de George Mitchell, l’envoyé spécial de Barack Obama pour la région, c’était au tour du président iranien de débarquer dans la capitale des Omeyyades. Cette visite est d’autant plus significative qu’elle n’avait pas été annoncée au préalable.

Mahmoud Ahmadinejad et Bachar al-Assad veulent coordonner leur position à un moment où les négociations directes entre Palestiniens et Israéliens se poursuivent, sous l’égide des Etats-Unis.

« Une terre qu’il faut rendre à ses propriétaires »

George Mitchell avait exploré avec Bachar al-Assad, la possibilité de reprendre les pourparlers entre la Syrie et Israël. Il lui aurait même soumis des cartes, montrant les régions que l’Etat hébreu serait disposé à évacuer dans le Golan.

Mais la réponse du président syrien transparaît dans le communiqué officiel publié à l’issue des entretiens. Bachar al-Assad a insisté auprès de Mitchell sur la nécessité de fixer des principes pour la reprise des pourparlers. « Il ne s’agit pas de concessions qu’Israël est prêt à faire, mais d’une terre qu’il faut rendre à ses propriétaires », a dit le président syrien à son interlocuteur.

C’est donc dans un contexte d’offensive diplomatique américaine et d’une grave crise politique au Liban qu’intervient la visite d’Ahmadinejad à Damas. Et l’Iran semble bien décidé à ne pas laisser le terrain libre aux Américains. Prochaine étape pour le président iranien : l’Algérie, mais surtout le Liban, dans la première moitié d’octobre.

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