Le roi Abdallah et le président Assad à Beyrouth pour calmer les tensions au Liban

Apaiser la tension au Liban, c'est l'objectif du mini sommet inédit prévu ce vendredi 30 juillet à Beyrouth. Après leur rencontre de jeudi à Damas, le président syrien Bachar al-Assad et le roi Abdallah d’Arabie Saoudite se rendent ensemble dans la capitale libanaise, alors qu'ils soutiennent des formations rivales dans ce pays. Et la tension est remontée ces derniers jours au Liban, lorsque le Hezbollah a annoncé lui-même que certains de ses membres allaient être mis en cause par le Tribunal spécial pour le Liban, qui enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005.

C'est de nouveau bloc contre bloc au Liban. Du côté du Hezbollah et de ses alliés, on met en doute l'indépendance et l'honnêteté du Tribunal spécial pour le Liban.

Elie Haddad représente le Courant patriotique libre (CPL), formation chrétienne qui soutient le Hezbollah. « Comment voulez-vous que l’on fasse confiance à ce tribunal qui attaque régulièrement des pistes et qui après les laisse tomber ? Franchement, il faut que ce tribunal soit complètement indépendant et qu’il cherche la justice et la vérité. C’est le garant de l’apaisement au Liban et dans la région », estime-t-il.

Un retour de la violence au Liban et dans la région, c'est ce qu'on redoute dans l'autre camp. Il y a deux ans, en effet, le Hezbollah avait fait usage de ses armes en pleine crise politique dans le pays.

Misbah Haddad est un ancien député sunnite de Tripoli. D'après lui le Hezbollah chiite cherche à tout prix à éviter d'être mis en cause par le Tribunal spécial. « C’est ce que j’essaie de trouver comme solution. C’est soit de repousser le tribunal, soit d’essayer de passer outre le tribunal et d’arriver à un gouvernement au Liban qui ne tiendrait plus au tribunal. Maintenant, je pense que encore une fois c’est des agendas régionaux plutôt qu’un agenda libanais malheureusement ».

Ce vendredi 30 juillet à Beyrouth, les dirigeants saoudien et syrien tenteront d'apaiser ces tensions. Un grand absent toutefois : l'Iran, principal soutien du Hezbollah libanais.

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