La compassion islamique, c'est la raison qu'avait d'abord invoqué le gouvernement iranien pour expliquer la libération de Sarah Shourd. Mais au final cette compassion a un prix. Un demi-million de dollar, montant de la caution que le gouvernement américain a toutefois démenti avoir payé.
Sarah Shourd comme ses deux compagnons de voyage était emprisonnée depuis juillet 2009. Les trois randonneurs avaient été arrêtés après avoir franchi par erreur, selon eux, la frontière séparant l'Irak de l'Iran dans la région du Kurdistan. Les autorités iraniennes les accusaient d'espionnage et d'entrée illégale dans le pays.
Fin juillet, le président américain Barack Obama avait une nouvelle fois appelé à la libération de ses trois compatriotes soulignant qu'ils n'avaient jamais travaillé pour le gouvernement américain et qu'ils n'avaient commis aucun crime. Si Sarah Shourd est désormais libre, ses deux compagnons restent, quant à eux, emprisonnés.
Ce dossier ajoute à la tension diplomatique persistante entre les Etats-Unis et l'Iran. L'appel au dialogue lancé par Barack Obama lors de son arrivée à la Maison Blanche est resté lettre morte. Et les nouvelles sanctions prises pour tenter de convaincre l'Iran de stopper tout enrichissement de son uranium n'arrange rien. La reprise des relations diplomatiques en dépit de la libération de Sarah Shourd n'est donc pas à l'ordre du jour.