Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La libération de Sarah Shourd semble s’être transformée en bras de fer entre le gouvernement du président Ahmadinejad et la justice pourtant contrôlée par les conservateurs. Elle a été arrêtée en juillet 2009 avec deux autres Américains à la frontière avec le Kurdistan irakien et accusée d’entrée illégale et d’espionnage.
Jeudi 9 septembre, le gouvernement a annoncé que Sarah Shourd sera libérée le 11 septembre par un geste de clémence. Selon sa mère, elle a un début de cancer et se trouve dans un état dépressif.
Mais coup de théâtre, vendredi soir, le procureur général de Téhéran est intervenu pour dire que sa libération était annulée. Quelques heures plus tard, un responsable de la présidence iranienne a parlé d’un simple report et non d’annulation.
Mais de nouveau le procureur est intervenu affirmant qu’aucun des trois Américains ne sera libéré avant la fin de l’enquête. Il a surtout précisé qu’il revenait à la justice de décider et d’annoncer une éventuelle libération.
Cette affaire intervient alors que les relations se sont tendues entre le président Ahmadinejad et une partie des conservateurs. L’annonce de la libération de la jeune Américaine intervient également alors que le président Ahmadinejad doit se rendre d’ici fin septembre aux Etats-Unis pour participer à l’Assemblée générale de Nations unies, à New York.