La réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009 a suscité une vague de protestation en Iran mais à force de répression et de menaces, le pouvoir a fini par museler les réformateurs Moussavi et Karoubi et surtout leurs partisans qui n'osent plus descendre dans la rue.
Mais un autre face-à-face se joue depuis des mois au sein même du camp conservateur. Ainsi, la politique économique de Mahmoud Ahmadinejad est régulièrement critiquée. Parce qu'elle recourt allègrement aux subventions, alimentées par la rente pétrolière. Ce qui entretient une inflation déjà galopante. « La prospérité n'est pas de distribuer de l'argent aux gens », a ainsi lancé le président du Parlement pourtant classé dans le camp conservateur.
Autre terrain de crispation politique : les questions religieuses et leurs traductions vestimentaires. Mahmoud Ahmadinejad est un laïc (au sens de non membre du clergé) et il s'est attiré les critiques de religieux iraniens influents qui l'ont jugé trop laxiste dans ses déclarations sur le voile islamique par exemple.
Ces échanges vifs résonnent dans l'enceinte du Parlement iranien et dans la presse du pays. Le président a même essuyé des remarques lors de la très officielle prière du vendredi à l'Université de Téhéran.