Mobilisation de plus en plus forte en faveur d’une Iranienne menacée de lapidation

La mobilisation se poursuit en faveur de Sakineh Ashtiani. Cette Iranienne de 43 ans poursuivie pour adultère risque la lapidation dans son pays. On lui reproche des relations extraconjugales alors même que son mari était décédé. Son sort a ému la communauté internationale qui demande la clémence des autorités iraniennes. Mais la justice iranienne ne compte pas en rester là. Une nouvelle accusation pèse sur les épaules de Sakineh Ashtiani, celle d'avoir tué son mari.

« Si le régime des mollahs s'acharne sur moi, c'est parce je suis une femme. Ils essaient de distraire l'attention pour pouvoir me tuer en secret. » Voilà comment Sakineh Mohammadi Ashtiani a réagi aux accusations de meurtre portées contre elle par la justice iranienne. Pour le vice-président de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Karim Lahidji, son cas illustre la réalité du système judiciaire iranien.

« Il n’y a aucune garantie non seulement pour les accusés mais aussi pour les avocats. Les procès durent seulement quelques heures. A aucun moment on peut considérer que ce sont des procès équitables », s'inquiète le vice-président de la FIDH.

Le Brésil, allié de l'Iran sur la scène internationale, a bien proposé d'offrir l'asile à Sakineh Ashtiani. Une proposition immédiatement rejetée par les autorités iraniennes pour qui Lula, le chef de l'Etat brésilien, a agi sous le coup de l'émotion. Seul espoir pour éviter l'exécution, l'intensification de la campagne internationale en sa faveur.

« Le régime iranien est un peu sensible à l’égard des campagnes internationales. C’est d’ailleurs pour cette raison que pour la première fois la date de son exécution a été reportée. Nous espérons que sa condamnation soit réduite à l’emprisonnement et qu’après quelque temps elle sera libérée. », souhaite Karim Lahidji.

Comme de nombreuses personnalités, l'écrivain Salman Rushdie vient d'apporter son soutien à la cause de Sakineh Ashtiani. De son côté, l'Iran indique n'avoir pas encore statué sur son sort.

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