Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Pour Barack Obama, il s’agit d’abord d’effacer les derniers mois de brouille entre Washington et Tel-Aviv.
Les tensions du printemps dernier n’ont pas été totalement apaisées par la visite de Benyamin Netanyahu cet été. Et Barack Obama doit convaincre l’opinion publique israélienne qu’il n’est pas un adversaire de l’Etat hébreu.
Du côté du monde arabe, beaucoup se disent déçus de la politique américaine. Séduits par le discours du Caire, au mois de juin 2009, ils sont aujourd’hui désabusés. Selon l’étude publiée le mois dernier par le groupe d'experts de la Brookings Institution, 62% des Arabes interrogés ont une mauvaise opinion du président américain. Là encore, Barack Obama doit convaincre.
Mais plus important, sans doute, les électeurs américains juifs et musulmans attendent leur président au tournant. Si Barack Obama reste très populaire avec 78% de musulmans et 63% de juifs se disant « satisfaits » de son action, sa cote de popularité s’est tout de même effritée en un an. Moins 8 points chez les musulmans, moins 16 chez les électeurs juifs.
Alors que la polémique sur la construction d’une mosquée près de Ground Zero perdure dans le pays, le président et son parti ne peuvent pas se permettre de se couper des électeurs à quelques semaines des élections de mi-mandat.