Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour
Salam Fayyad l’assure : l’Etat palestinien est en marche. Un an après le lancement de son plan d’action baptisé « Vers la liberté », l’Autorité palestinienne a construit 34 écoles, 11 cliniques et une quarantaine de routes. Pour le Premier ministre, c’est la preuve que les Palestiniens sont prêts à se gouverner eux-mêmes. « Le pari que nous prenons, dit Salam Fayyad, c’est que tous ces résultats vont mettre suffisamment de pression sur le processus politique pour pousser à la fin de l’occupation ». Car pour Salam Fayyad, les négociations pourraient ne pas suffire. Le Premier ministre palestinien doute notamment de la volonté israélienne d’accepter un véritable Etat palestinien souverain.
La politique des petits pas
« Quel Etat Benyamin Netanyahu veut-il proposer aux Palestiniens ? C’est une question fondamentale et sans préjuger de ce qui se passera dans les prochaines semaines, je pense que nous approchons du moment de vérité », a annoncé le Premier ministre palestinien. Quel que soit le résultat des négociations avec Israël, Salam Fayyad a présenté son plan pour l’année à venir, axé sur la réforme du système judiciaire et la lutte contre la corruption, persuadé que la politique des petits pas peut accoucher de grands résultats.