Gilad Shalit : un vingt-quatrième anniversaire en captivité

Alors qu'un rassemblement est prévu samedi 28 août 2010 au soir à Jérusalem devant le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, à l'occasion du 24e anniversaire du soldat Gilad Shalit, détenu par le Hamas depuis 2006, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a demandé hier vendredi « la libération inconditionnelle » du soldat franco-israélien, assurant que la France « poursuit sans relâche » ses efforts et « mobilise » ses contacts. Pour le moment, Hamas et gouvernement israélien se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations reposant sur un échange de prisonniers. Car toute la question est de savoir qui pourrait être échangé contre Gilad Shalit.

Combien de prisonniers palestiniens vaut Gilad Shalit ? C'est à ce terrible calcul que se résume le sort du caporal franco-israélien, détenu à Gaza depuis plus de 1 500 jours.

Les gouvernements israéliens successifs ont accepté de manière indirecte de négocier avec les islamistes du Hamas pour tenter d'obtenir la libération du jeune soldat. Mais aucun Premier ministre israélien n'est allé jusqu'à accepter un accord qui se traduirait par la remise en liberté de Palestiniens condamnés pour leur participation aux plus sanglants attentats commis ces dernières années.

Le risque de voir mourir Gilad Shalit en captivité

Au total, le Hamas réclame la libération d'un milliers de prisonniers. Benyamin Netanyahu, à l'instar de ses prédécesseurs, refuse d'inclure parmi eux quelques dizaines de militants islamistes qui une fois libérés, pourraient selon le Premier ministre, renouer avec le terrorisme.

Au sein du gouvernement, certains estiment qu'un tel échange de prisonniers augmenterait les risques de nouveaux enlèvements de soldats israéliens. Mais dans le même temps, Benyamin Netanyahu sait le risque qu'il y a, à voir mourir Gilad Shalit en captivité.

Depuis dix mois, sa famille n'a reçu aucun signe de vie de la part de ses ravisseurs. Et le gouvernement égyptien qui sert de médiateur dans ce dossier reste silencieux sur l'état des négociations

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