En Israël, des milliers de marcheurs pour la libération de Gilad Shalit

Plusieurs milliers de personnes ont rejoint ce dimanche 4 juillet 2010 la « marche de la liberté » lancée par les parents du soldat Gilad Shalit en Israël. La marche est partie il y a 8 jours de la maison familiale des Shalit dans le nord d’Israël et doit arriver devant la résidence du Premier ministre, à Jérusalem, la semaine prochaine. Plusieurs dizaines de milliers d’Israéliens ont déjà pris part à cette marche.

Avec notre envoyé spécial à Ertzliy

a, Karim Lebhour

Ce sont deux à trois mille personnes qui ont pris part à cette huitième étape, avec la famille de Gilad Shalit, jusqu’à Ertzélia, au nord de Tel-Aviv. Plusieurs milliers de personnes les attendaient à l’arrivée. Cette marche, on peut le dire, prend vraiment de plus en plus d’ampleur en Israël et elle est très médiatisée.

On attend 100 000 personnes à Jérusalem mardi 6 juillet 2010, lorsque les marcheurs arriveront devant la résidence du Premier ministre Benyamin Netanyahu, avec un message : « Libérez Gilad Shalit ». Parce que ces marcheurs ont l’impression que le gouvernement israélien ne fait pas assez d’efforts et qu’il traîne les pieds dans ces négociations avec le Hamas.

Dans le même temps – et c’est peut-être le paradoxe israélien – très peu de marcheurs se disent prêts à libérer tous les prisonniers demandés par le Hamas. Le Hamas demande en effet la libération notamment de militants condamnés pour des attaques meurtrières en Israël. Les marcheurs sont finalement assez peu nombreux à vouloir franchir cette ligne rouge-là. Mais ils marchent par solidarité avec la famille de Gilad Shalit et avec le soldat israélien lui-même.

Contre-manifestation à Gaza

Côté palestinien, cet après-midi à Gaza, une contre-manifestation est organisée devant la maison de Mahmoud Zahar qui est le négociateur du Hamas dans le dossier Gilad Shalit, avec un message très différent, évidemment. Il s’agit, pour les familles de prisonniers palestiniens, de demander au Hamas de ne pas céder aux pressions et de faire revenir tous les prisonniers. Les familles palestiniennes craignent notamment, que le Hamas cède à l’une des conditions posées par Israël ; à savoir que certains des prisonniers pourraient être exilés à l’étranger. Ils ne seraient pas autorisés à rentrer chez eux à Gaza ou en Cisjordanie.

Dans tous les cas, la marche pour Shalit en Israël et cette mobilisation des familles de prisonniers palestiniens à Gaza, a au moins le mérite de remettre au centre des attentions le dossier Gilad Shalit, alors qu’on n’en parlait plus beaucoup ces dernières semaines. Cette fois, on sait que les médiateurs égyptiens et le médiateur allemand se sont remis au travail et que les négociations reprennent en ce moment, après plusieurs dizaines de rounds de négociations qui n’ont pas abouti.

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