« Des centaines de prisonniers y compris des meurtriers contre la libération de Gilad Shalit ». C'est l'échange que trois quarts des Israéliens seraient prêts à accepter selon un sondage publié par le quotidien Yediot Aharonot. Mais depuis 2006, les gouvernements israéliens successifs n'ont pas voulu franchir le pas ultime qui aurait permis au soldat franco-israélien de retrouver la liberté.
L'un des principaux points d'achoppement concerne le retour éventuel en Cisjordanie occupée des auteurs d'attentats libérés dans le cadre d'un accord avec le Hamas. Le gouvernement israélien affirme que le risque de les voir reconstituer des cellules terroristes est trop élevé. Il prône un exil vers Gaza ou vers des pays étrangers. Une exigence inacceptable pour les responsables du mouvement islamiste palestinien.
Le Premier ministre israélien doit également faire face à l'hostilité de certains partis de sa coalition face à une éventuelle libération massive de prisonniers palestiniens. La droite nationaliste estime qu'une offre trop généreuse constituerait une victoire pour le Hamas. Le ministre israélien des Finances a ainsi affirmé qu'il était hostile à une libération de Gilad Shalit à n'importe quel prix.