Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour
Le film d’animation dure trois minutes et il est signé de la branche militaire du Hamas. On y voit un avatar de Noam Shalit, le père du soldat israélien, errer sans fin dans une rue quelque part en Israël. Des panneaux rappellent les promesses successives de ramener Gilad Shalit chez lui.
Lorsqu’enfin sa libération est annoncée, c’est un Noam Shalit vieilli et courbé qui reçoit un cercueil. Le film s’achève sur ces mots : « Il y a encore de l’espoir ». Avec cette fiction animée entièrement en hébreu, le Hamas s’adresse directement à l’opinion publique israélienne et entend dénoncer l’intransigeance de ses dirigeants.
Le message est clair : si Israël veut revoir Gilad Shalit, il doit payer le prix et relâcher les prisonniers palestiniens exigés par le mouvement islamiste. La vidéo traduit l’impatience du Hamas face à l’échec des négociations avec le gouvernement de Benyamin Netanyahu. De son côté, Noham Shalit a qualifié le dessin animé de « guerre psychologique ».